Amélie Nothomb, la folie associée au génie ?

Riquet à la houppe, le 24eme roman d'Amélie Nothomb.  
Le mélange de l'art et de la vie ! 


A chaque rentrée littéraire, il y a des auteurs qu'on attend avec la plus grande impatience. Amélie Nothomb fait partie de ces auteurs qui n'ont pas besoin de publicité ou toutes autres formes de médias pour la sortie de leurs livres et c'est un événement tellement bien rôdé que certains attendent la rentrée avec la plus grande impatience ! 
Alors, c'est vrai que la rentrée est passé depuis quelques temps mais il n'est jamais trop tard ! 


















Amélie Nothomb fait partie des auteurs que j'affectionne particulièrement ; je l'ai découverte en 2008 avec le "Fait du Prince" lorsque j'étais encore au lycée. Sa façon d'écrire et ses récits m'ont plu et ça m'aidé à traverser cette période un peu compliquée qui est le lycée. 
J'ai lu d'autres ouvrages d'Amélie Nothomb et c'est toujours cette même attirance pour cet univers si particulier que celui de cette écrivain. Oscillant entre autobiographie et fantaisie, je vous invite à plonger dans son univers ! 


Qui est Amélie Nothomb ? 

Amélie Nothomb est née à Kobé au Japon en 1967. Son père étant ambassadeur de Belgique, elle passe son enfance et son adolescence en Chine, à New York, en Asie et vit plutôt mal ces déplacements familiaux qu'elle perçoit comme autant de déracinements successifs. De retour en Europe elle écrit en 1992 son premier roman "Hygiène de l'assassin", énorme succès qui sera d'ailleurs adapté au cinéma en 1999. Mais c'est le Japon qui a gardé une place toute particulière dans ses souvenirs et l'attire de nouveau ; elle songe même à s'y installer définitivement après ses études de philologie. Amélie Nothomb travaille pendant un an dans une grande entreprise japonaise, expérience déroutante qu'elle raconte en 1999 dans "Stupeur et tremblements" porté à l'écran en 2003. Depuis, cette "malade de l'écriture"comme elle se définit elle-même, publie un livre par an : une vingtaine de romans à ce jour, mais aussi une vingtaine de contes et nouvelles, six pièces de théâtre, des textes de chansons… Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues.


Riquet à la houppe : 

Comme d'habitude, la 4ème de couverture n'en dit pas vraiment sur le contenu et celui-ci ne fait pas exception à la règle : "L'art a une tendance naturelle à privilégié l'extraordinaire." C'est sur cette phrase énigmatique que l'on rentre dans le roman.

"Riquet à la houppe" puisse son inspiration comme son nom l'indique  dans le célèbre conte de Charles Perrault.
Une histoire d'amour entre un laid doué d'une intelligence supérieure et une belle inconsistante ; une sorte de Belle et la bête des temps modernes mais qui garde les codes propres à l'enfance.
Nous suivons donc les univers parallèles de Déodat (la bête) et de Trémière (la belle) de la naissance jusqu'à leur rencontre.

Le petit extrait : 

" Les gens ne sont pas indifférents à l'extrême beauté ; ils la détestent très consciemment. Le très laid suscite parfois un peu de compassion; le très beau irrite sans pitié. 
La clef du succès réside dans la vague joliesse qui ne dérange personne." 

Mon avis : 

Si l'aspect conte moderne marche bien, on pourrait penser qu'Amélie Nothomb plaque son style inoxydable sans trop se fouler mais au fur et à mesure, je suis rentrée de plus en plus dans le roman.  Je me suis prise d'affection pour le rapport entre Trémière et sa grand-mère ou par la poésie sans grande prétention de certains passages. 
Les lecteurs familiers d'Amélie Nothomb ne seront pas dépaysés par ses personnages atypiques aux noms à coucher dehors, les réflexions gentiment philosophiques et cruautés de pairs. On y retrouve tout les tics et (les tocs) de l'auteure. 

Amélie et la réconciliation avec le "happy end" ? 



On le sait tous, les "happy end" c'est dans les contes. Amélie Nothomb nous offre une jolie fin mais qui selon moi arrive un peu vite à mon goût. La rencontre entre Déodat et Trémière se fait sur un plateau de télévision (preuve de modernisme) et se déroule sur 10 pages.  Amélie Nothomb nous a préparé tout du long,  à cette fin en nous donnant à voir ce qui unis les personnages depuis leurs enfances. 
Le livre s'achève sur une méditation personnelle de l'auteure sur les histoires d'amours ayant une fin heureuse dans la littérature. 

Pour moi, "Riquet à la houppe" a le mérite de remettre au goût du jour un conte de Charles Perrault ; 4 ans après "Barbe Bleue". même si celui -ci est moins connu. 

Toujours aussi reconnaissable, le style Nothomb, quitte à paraitre forcé ou un peu artificiel, il se dégage de cette histoire aussi légère que fantasque un certain charme. Je me souviens de cette émotion que j'ai ressenti lors du passage de la petite fille face à sa grand- mère parée de ses fabuleux bijoux. 





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