Pumpkin Autumn challenge : Les filles de Salem : Comment nous avons condamné nos enfants de Thomas Gilbert

 Salut ami lecteur ! 

J'espère que tu vas bien. On se retrouve pour une nouvelle chronique du Pumpkin Autumn challenge. 

Je vais te parler d'un roman graphique qui parle de sorcières, de féminisme mais aussi d'obscurantisme religieux. 
Je vais te parler du roman graphique  de Thomas Gilbert, "Les filles de Salem : Comment nous avons condamné nos enfants. "

J'ai rangé cette lecture dans le menu "Automne des enchanteresses" dans la sous catégorie " Les écailles de Mélusine". 


                


Ça parle de quoi "Les filles de Salem" ? 

Les filles de Salem raconte l'histoire du tristement légendaire procès de Salem, où la ville a accusé 14 femmes de sorcellerie entre février 1692 et mai 1693. 
Le lecteur rencontre la jeune Abigail qui va faire partie des femmes accusées. 

Le résumé : 

Je me nomme Abigail Hobbs.
J'ai 14 ans. 
J'habite avec mes parents à Salem Village. 
J'ai vécu une enfance heureuse, à l'abri des soucis. 
Puis, il y eut ce jour fatidique. J'étais dans ma treizième année.
Je m'en souviens précisément... Le jour où tout a commencé. 

Mon avis : 

Ce roman graphique, je voulais vraiment le lire pendant le Pumpkin Autumn Challenge. 
Je trouve que cette lecture est idéale pour la période. 

C'est sans doute une lecture qui m'a beaucoup marquée. 
Evidement, parce que je suis une femme mais également parce que j'ai lu cette histoire avec le regard que je porte sur la société actuelle. 

A cette époque, les droits des femmes sont inexistants, une jeune femme ne peut pas se balader sans chaperon. 
Abigail étouffe de cela, elle souhaite être libre et maitresse de ses choix. Comme toute adolescente de cet âge. 
Aux cotés d'Abigail, il y a plusieurs femmes : Betty, la meilleure amie d'Abigail. Elle est également la fille du révérend qui est très strict.  Il y a Tituba, la nourrice qui connait le pouvoir des plantes et Sarah, une jeune femme, simple d'esprit. 

La façon d'agir et de penser de ces femmes dérangent les hommes du village et, quand les indiens attaquent le village, il faut bien trouver un responsable et en l'occurence une responsable. 
Il faut trouver quelqu'un sur qui les villageois puissent cracher leur haine et leur frustration. 
Bien sûr, les femmes sont des coupables idéales. 

Le puritanisme et les superstitions sont très encrés dans la tête des gens à cette époque et Thomas Gilbert l'a bien représenté. 
En effet, les dessins sont oppressants voire violents, certaines scènes sont assez choquantes. 
Le lecteur sent la tension monter au fil du récit et l'enfermement des femmes. 
On peut ressentir la liberté d'Abigail lors de ses balades en forêt, les pages s'aèrent deviennent plus colorées. 

On ne sort pas indemne de cette lecture. En tout cas, pour ma part. 
J'étais en colère contre ces hommes qui ont préférés massacrer, torturer des femmes au nom de l'ignorance et des superstitions. 
Même le juge qui vient d'une autre ville se rend compte que quelque chose ne va pas. Ces femmes sont accusées à tord et non pas d'avocat pour les défendre. Chaque témoignages est plus invraisemblables que le précédent. 
Cette lecture m'a permis de me poser plein de questions et de voir à quel point l'acquisition d'un droit pour une femme, c'est fragile. 

J'ai vraiment apprécié cette lecture, autant pour le récit, la qualité du dessin mais aussi celle du papier qui est très agréable au toucher. 

Je suis vraiment contente de participer au challenge pour avoir découvert ce roman graphique. 
Je le recommande. 


A bientôt pour une nouvelle Pumpkin chronique ! 



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